Convoyage, larguer les amarres !
Après avoir mis à l’eau notre île en ce mois de novembre ensoleillé, il nous faut le descendre dans le Sud.
Faute de temps, c’est en deux week-ends que nous allons le convoyer au Grau du Roi.
Beaucoup de stress, d’angoisse, des interrogations quant au comportement de ce gros bébé. Huit ans de travail sans être certain de son comportement.
En ce vendredi matin, nous finalisons rapidement notre installation et larguons les amarres. Plus de retour en arrière possible, marche arrière, barre à fond, rien ne se passe alors que la péniche qui est amarrée derrière se rapproche rapidement. Une, deux, trois secondes sans réaction et d’un coup la proue prend la bonne direction. Barre à zéro pour que l’avant se remette en ligne, c’est bon.
Sans prendre de risque je poursuis ainsi jusqu’au milieu de la Saône, je vire légèrement et c’est parti pour la marche avant. Afin de tester le voilier, nous le remontons face au courant afin de le prendre en main. Après plusieurs minutes, c’est le moment de virer, hésitation, discussion, je passe la barre à Marc qui, confiant, vire dans un mouchoir de poche. Impressionnant, ce n’est pas un dériveur mais il vire presque sur place. Cette fois c’est parti, direction le Sud, nous suivons une péniche et approchons de la première écluse de Couzon. VHF OK, harnais OK, gaffe OK, amarres OK, l’écluse laisse sortir une péniche et nous entrons doucement derrière la Freycinet. Moteur coupé, amarres en place, chacun sait ce qu’il doit faire, les portes se ferment et SEABARROW descend lentement.
Les portes s’ouvrent et nous libèrent, il fait beau, il n’y a presque pas de courant, direction la capitale des Gaulles. Nous nous sommes levés à 5 heures ce matin, la pression retombe, nous traversons Lyon sous un soleil d’automne en buvant l’apéritif pour fêter le début de l’aventure. Ce soir au port des Roches de Condrieu, les amis nous rejoignent pour fêter (encore) le début de notre aventure. Après avoir passé 2/3 écluses, le voilier est réglé et la manœuvre peut se faire à deux.
Deuxième jour nous partons avec un peu de retard sur le planning mais bon nous avons consommé d'avantage que prévu, visite rapide à la superette du village afin de racheter de quoi manger et boire pendant les 2 jours restants, Le temps est gris mais reste sec, c'est confortable sachant que dans le Sud, il pleut depuis plusieurs jours et que les portes du Vidourle sur le canal sont fermées, Vivement le printemps, Nous passerons la seconde nuit devant une écluse, faute de pouvoir passer avant la nuit.
Après trois jours de convoyage en ce dimanche pluvieux, il n'y a personne sur le Rhône et le passage des écluse se fait très rapidement, nous arrivons en avance au port de l'Audun l'Ardoise. En arrivant, 20 nœuds de vent de face nous attendent, heureusement SEABARROW marche remarquablement bien. Nous le laissons là pour quelques jours bien amarré.
A suivre ....